Année du spectacle : 2024

Il y aura de la neige
Des troïkas aussi !
Tirées par des chevaux trop maigres et fouettées à mort par des cochers ivres

Il y aura des chapkas
De lourds manteaux en peau et des bottines en feutre jaune
Des moujiks affamés avec des stalactites plein la barbe

Il y aura des portraits de Lénine et des chants orthodoxes
Des danses constructivistes et des forêt de bouleaux

Il y aura une histoire d’amour impossible
Passionnée ! Comme dans Le Docteur Jivago le film de David Lean avec Omar Sharif, Acteur égyptien qui joue un docteur russe dans un film italo-américain tournée en Espagne !

Il y aura des samovars fumants, des harengs séchés du lac Baïkal
Et des noms compliqués qu’on aura du mal à prononcer, comme dans les romans de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski…

On partira des clichés
Oui !
Parce qu’on est pas russe
Non !

Et que l’histoire qu’on va essayer de vous raconter se passe en Russie….

Elseneur, il y a très très longtemps ou dans très très longtemps. Ophélie, échappée de La Tragédie du prince Hamlet, essaie d’écrire sa propre histoire. Le royaume danois est asséché. La fugace héroïne enterre des saumons. Jouant dans les creux de la pièce de Shakespeare (avec admiration et trahisons), nous cousons une partition baroque moderne, en palimpseste du texte élisabéthain.

L’espace, tendu entre cimetière et château, devient le lieu d’un combat intergénérationnel. Les anciens ne voient pas le monde virer, et la nouvelle génération, incarnée par une Ophélie pythie ou lanceuse d’alerte, meurt d’un avenir qui ne vient pas. La tragédie s’impose dans une langue trop vaste pour des personnages qui bavent et s’y noient. Malgré les tentatives d’échapper à son destin, le suicide, Ophélie le rencontre pourtant. N’être pas. N’être plus. Et demeurer.

« Au départ il y a la maladie et la mort d’un homme, James, et le deuil de sa fille, moi. Il y a le désir de comprendre, de savoir, de remonter la généalogie. Savoir d’où l’on vient. Qui l’on est. Pour ma part, Il faut repartir au 19e siècle quand de nombreuses familles juives d’Europe de l’Est émigrent vers les États-Unis. Les Tick ne s’appellent pas Tick mais Tykocki. Nous faisons notre première découverte : Tikè, en grec, signifie « hasard » et le Tychisme est une thèse qui soutient que le hasard absolu, ou indéterminisme, est un facteur réel opérant dans l’univers.

Ainsi l’enquête, de rebondissements en fausses pistes, de coïncidences en culs de sac, commence à faire apparaître des chemins et des parcours. Celui de James part des Etats unis, pour traverser l’Europe puis la France : le chemin inverse emprunté par ses ancêtres avant lui. Après avoir rencontré -par hasard- deux fois, sa future femme à travers l’Europe, il s’installe. Dans les années 80, James doit être transfusé. Malheureusement le sang qu’il reçoit est contaminé. Le scandale national éclate. Des milliers de personnes mourront. Un premier ministre et son gouvernement sont alors aux commandes. Un premier ministre lui aussi issu de la diaspora juive européenne vers la France et les Etats-unis… et né en 1946, la même année que James Tick. Comment ces deux hommes ne se croiseront jamais – l’un étant pourtant responsable de la mort de l’autre ? »

Sarah Tick

Le jour où la belle Junie emménage avec Britannicus, le royaume d’Agrippine est menacé. Néron n’a plus qu’une idée en tête, posséder Junie, quitte à mettre Octavie dehors. L’ordre établi s’écroule et tous se retrouvent dans une course à qui mettra le feu à la maison familiale.

Si les personnages sont empruntés à Racine, c’est dans un royaume de banlieue et de papier peints décrépis que se déploie cette histoire de trahisons, de sacrifices, de désirs, de flammes et de corps ensevelis sous la neige et les cendres, mais aussi d’amours infinis.

Trash, poétique et déjantée, la découverte de cette pièce contemporaine québécoise a été une véritable révélation pour Anthony Jeanne.   .

Une première lecture publique de ce texte dans sa version et son adaptation française pour une création prévue à la saison 2025/2026.

Franz Kafka écrit une lettre à son père où il analyse, minutieusement, les rapports conflictuels qu’il entretient avec lui depuis l’enfance.

Un texte poignant et introspectif où Kafka dresse le portrait d’un père autoritaire et castrateur qui le domine et qui l’effraie.

À la fois réquisitoire et plaidoyer, la Lettre au père est autant une tentative de réconciliation qu’une déclaration de guerre. Le furieux besoin d’un fils pour se libérer de l’emprise de son père.

C’est l’histoire de Karine, Sylvain et Angélique. Une fratrie. De prime abord, c’est une fratrie comme il y en a tant, joyeuse, criarde, foutraque et attachante. Bien que l’enfance soit derrière eux, ils vivent toujours ensemble, comme des colocataires. Ils se sont construits un monde à eux dans l’appartement familial, une cellule sécurisante et figée où rien n’est censé leur arriver. Mais l’apparition d’un dénommé Jean-Jacques va bouleverser le fragile équilibre qu’ils s’étaient bricolé.

C’est une histoire d’amour.
C’est l’histoire de la réapparition d’un fantôme.
C’est l’histoire d’une zone de confort à démolir.
C’est l’histoire de liens encombrants, d’injonctions tacites.

A travers le parcours de ces personnages, la pièce met en garde de manière indirecte sur les ravages de la négligence parentale, ce mal dont on parle peu, de cette maltraitance insidieuse qui nous poursuit toute notre vie et qui peut mettre en pièces. Sont convoqués dans cette lecture : un synthé Bontempi, le carriérisme, Bernard Tapie, des meubles Ikéa, la solitude, l’addiction et surtout, la force de la résilience.

Bientôt ce sera le dernier lancer de bâton, celui qui enfin ne redescend pas. Celui qu’on n’est plus obligé de rattraper. Repartir pour TWIRLING ZONE, c’est l’espoir de toutes les majorettes.

Elles ne sont pas d’ici, mais de cette planète perdue entre feux d’artifices, sonneries de trompettes et roulements de tambours. Restent les souvenirs… Ceux de la mère et ceux de la fille se mêlent et s’entrechoquent comme deux pierres qui inventent le feu.

Un récit pour une actrice, plusieurs voix et une fanfare !

Il peut y avoir de grandes différences dans ce qui passe par la tête de gens qui pensent qu’ils parlent ensemble ou qu’ils partagent la même expérience.

Les Fonctions Phatiques se situent à l’endroit de ce malentendu-là, l’endroit de la non-conformité. Les personnages qui parcourent ces Fonctions tentent de s’épanouir dans la marge, là où le possible est susceptible, peut-être, d’advenir.

Nous allons faire une lecture, pour le plaisir de raconter et d’écouter des histoires dans le jardin, sans autre objectif que celui de partager des mots.